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Dyspraxie / Dysgraphie

La dyspraxie est également appelée Trouble Développemental de la Coordination (TDC) ou encore Trouble d’Acquisition de la Coordination (TAC). C’est un trouble du développement moteur qui touche la planification, la réalisation, la coordination et l’automatisation des gestes volontaires.
La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture et son tracé.

Définition scientifique

Dans la classification internationale des maladies (CIM 10), la dyspraxie apparaît comme un trouble du développement moteur défini comme une altération sévère du développement de la coordination motrice, non imputable exclusivement à un retard mental global ou à une affection neurologique spécifique, congénitale ou acquise.

La dyspraxie, également appelée trouble de la coordination motrice d'origine développementale, correspond à une difficulté à automatiser certains gestes, donc certaines séquences de mouvements. La praxie correspond en effet à l'ensemble des mouvements coordonnés, appris et automatisés, comme par exemple l’apprentissage de l’écriture.

Pour y voir plus clair

La dyspraxie concerne 3 à 6% de la population.
Il existe plusieurs formes de dyspraxies qui peuvent se combiner entre elles de manière plus ou moins prononcée. Il est à noter que cette classification est sujette à discussion selon les spécialistes mais elle a le mérite de décrire les difficultés rencontrées.
Dyspraxie constructive : difficultés à assembler
Dyspraxie visuo-spatiale : troubles dans l’organisation du geste, troubles oculomoteurs, difficultés à voir le relief, à se repérer dans un lieu, dans un texte, sur un plan
Dyspraxie idéatoire : difficultés à réaliser des gestes avec un objet, un outil
Dyspraxie idéomotrice : difficultés à imiter des gestes, à mimer
Dyspraxie de l’habillage : difficultés à s’habiller, boutonner, lacer, orienter les vêtements lors de l’habillage
Dyspraxie oro-faciale : difficultés à articuler, souffler, parler, siffler (à ne pas confondre avec la dysphasie)
Dysgraphie dyspraxique : difficulté pour écrire (pas d’automatisation de l’écriture liée)

On distingue la dyspraxie lésionnelle, occasionnée par des lésions cérébrales (ancien prématuré, traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral,…) de la dyspraxie développementale, occasionnée par un défaut de construction cérébrale des fonctions praxiques (dysfonctionnement cérébral focalisé).

Il est important de garder à l’esprit que les personnes dyspraxiques ont une intelligence normale mais qu’elles peuvent éprouver une grande frustration car malgré les efforts fournis, elles n’atteignent pas le résultat attendu.

Les manifestations de la dyspraxie ou TDC

Les dyspraxies étant multiples et de sévérité variable, les manifestations varient d’une personne à l’autre. Certains signaux sont cependant repérables :
A la maternelle, le graphisme est pauvre, mal structuré, manquant de maturité (difficultés à faire les ronds, les croix, les boucles,…)
Maladresse : tout ce qui est touché tombe, se renverse, se casse
L’enfant a besoin d’aide pour s’habiller, se laver, s’essuyer
L’enfant a tendance à manger lentement, « salement », a des difficultés pour couper sa viande, éplucher des fruits
Difficultés pour retrouver ses affaires, ranger, s’organiser. L’enfant oublie souvent son cartable
Pas d’attrait pour les jeux de construction (puzzles, jeux de Lego®,…)
Difficultés à apprendre et à suivre les règles des jeux
Difficultés à utiliser une règle, une gomme, une équerre, un compas
La course est désordonnée : pas de coordination des bras et des jambes
Difficultés à marcher sur des terrains accidentés
Difficultés à tenir l’équilibre

Cette liste n’est pas exhaustive mais montre les difficultés quotidiennes auxquelles une personne concernée par la dyspraxie est confrontée. La réalisation, à longueur de journée, de tâches qui ne sont pas automatisées requiert beaucoup d’attention et génère une grande fatigue. Les résultats obtenus au regard des efforts réalisés peuvent être source de mésestime de soi.

Le diagnostic de la dyspraxie ou TDC

Le diagnostic de la dyspraxie n’est généralement possible qu’à partir de l’âge de 5 ans car il existe des variations importantes de l’âge d’acquisition de nombreuses compétences motrices.

Pour réaliser les démarches donnant lieu au diagnostic de dyspraxie, il est conseillé de s’adresser au médecin traitant (ou au pédiatre qui suit l’enfant). C’est le médecin qui préconisera les bilans à réaliser et qui, avec leur éclairage, pourra ainsi établir le diagnostic différentiel.
Le médecin pourra orienter vers les professionnels suivants :
Ophtalmologue / ophtalmologiste
Orthophoniste
Psychologue / Neuropsychologue
Psychomotricien
Ergothérapeute
Orthoptiste
Médecin ORL

Il est essentiel que le parcours soit coordonné par le médecin généraliste ou le pédiatre afin qu’il puisse, à la lumière des bilans et examens, poser un diagnostic différentiel. Une fois le diagnostic posé, les pistes de rééducation, d’adaptation ou d’aménagement pourront être déterminées.

Selon la gravité de la dyspraxie, il pourra être judicieux de déposer un dossier auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

Pour les enfants, la MDPH pourra alors proposer un Plan Personnel de Compensation (PPC) qui peut contenir des aménagements de scolarité, une aide financière aux soins, aux aides, et une attribution de matériel adapté.

Pour les adultes, la MDPH pourra attribuer la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) qui ouvre à un certain nombre de droits.

Pour les enfants comme pour les adultes concernés par la dyspraxie, Cécile Perret Conseil propose plusieurs solutions complémentaires aux prises en charge médicales et paramédicales, visant, notamment, à vous accompagner dans l’élaboration de dossier MDPH ou encore dans vos relations avec le système scolaire.

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