HPI

Le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) est défini par un Quotient Intellectuel Supérieur à 130.
On trouve de nombreuses autres appellations, plus ou moins scientifiques : Haut Quotient Intellectuel (HQI), douance, surdoué, précoce, gifted, zèbre, guépard, philocognitif...

Définition scientifique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) selon un unique critère : un QI (Quotient Intellectuel) d’au moins 130 à un test psychométrique. Le score de 130 se situe à 2 écarts-types (2σ) au dessus de la moyenne d’une distribution gaussienne, et correspond à environ 2.3% de la population.

La définition de l’OMS implique que l’on parle de manière indifférenciée soit du Haut Potentiel Intellectuel (HPI), soit du Haut Quotient Intellectuel (HQI).
Le Haut Potentiel Intellectuel, comme l’a écrit Cécile Bost, n’est ni une maladie, ni une pathologie, ni un trouble cognitif, ni un handicap.

Pour y voir plus clair

Depuis une quinzaine d’année, le Haut Potentiel Intellectuel est devenu un sujet très à la mode en France et le vocabulaire le qualifiant s’est démultiplié. Pour les personnes concernées, les différents mots employés ne reflètent pas toujours réalité ou ressentis.
On parle ainsi de :
Surdoué, terme qui décrit une aptitude intellectuelle supérieure aux normes
Précoce, terme attribué aux enfants, en lien avec l’avance sur leur âge qu’ils peuvent présenter dans certains domaines
Zèbre, en référence au livre "Trop intelligent pour être heureux" de Jeanne Siaud-Facchin. Aujourd’hui, le terme zèbre est aussi associé au "Haut Potentiel Emotionnel" (HPE), sans que ce dernier ne revête de caractère scientifique
Guépard, en allusion à la vitesse de pensée que l’on compare à la vitesse de l’animal
Cygne, en référence au vilain petit canard du conte, faisant écho au sentiment de différence, d’étrangeté qui peut être ressenti
Philo-cognitif, terme utilisé par Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier dans leur ouvrage "Les Philo-cognitifs. Ils n’aiment que penser et penser autrement". Les auteurs proposent également une sous-classification en deux catégories : les philo-laminaires et les philo-complexes
APIE pour Atypique Personne dans l’Intellect et l’Emotion
Gifted, en lien avec l’appellation anglo-saxonne, impliquant la notion de cadeau
Douance, terme davantage employé au Canada. La douance, vue par Françoys Gagné, professeur honoraire de psychologie, correspond à des domaines d’habiletés naturelles innées qui se développent à travers les processus de maturation et l’exercice.

La liste n’est pas exhaustive mais montre combien le Haut Potentiel Intellectuel fascine, ce qui donne lieu à nombre de mythes et croyances.

Comment savoir si l’on est concerné ?

Comme précisé précédemment, le Haut Potentiel n’est ni une maladie, ni un handicap.
Par conséquent, on ne parle pas de "diagnostic" du Haut Potentiel mais on emploie plutôt le terme "d’identification".

L’identification nécessite le passage d’un test psychométrique qui diffère selon la tranche d’âge :
Pour les enfants de 2 ans et 7 mois à 6 ans : le WPPSI-IV (Weschler Prescholl and Primary Scake of Intelligence)
Pour les enfants de 6 à 16 ans : le WISC-V (Weschler Intelligence Scale for Children)
De 16 ans à 80 ans : le WAIS-IV (Wechsler Adult Intelligence Scale). Différentes tranches d’âge sont distinguées à l’intérieur du WAIS

Pour passer ces tests, il faut s’adresser soit à un médecin formé et diplômé en neuropsychologie, soit à un psychologue.
Pour les enfants, les psychologues de l’Education Nationale peuvent réaliser la passation du test, mais n’en ont pas toujours le temps. Il est également possible de s’adresser à un CMPP (Centre Médico Psycho Pédagogique).

Dans tous les cas, les professionnels réalisent une anamnèse, font passer le test et donnent les résultats quelques jours ou semaines après, le temps pour eux de dépouiller les résultats et de rédiger les conclusions. Il est impératif que ce soit le même professionnel qui fasse passer le test et qui effectue la restitution.

Le test évalue plusieurs indices :
L’indice de compréhension verbale : ICV
L’indice de raisonnement perceptif : IRP
L’indice de mémoire de travail : IMT
L’indice de vitesse de traitement : IVT

Pour cela, le professionnel propose un certain nombre d’exercices appelés subtests.
En fonction des résultats obtenus, le professionnel va pouvoir réaliser une interprétation. Le calcul du QIT (Quotient Intellectuel Total) se fera à condition que les résultats aux différents subtests soient suffisamment homogènes.
Des résultats hétérogènes peuvent empêcher l’interprétation du test. C’est dans le cadre de la restitution des résultats que le professionnel fournira les explications nécessaires et orientera sur d’autres tests ou vers d’autres professionnels selon les besoins.

Les résultats du test peuvent être faussés par la présence d’un ou plusieurs troubles neuro-développementaux (troubles dys, Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité, Trouble du Spectre Autistique).
Dans le cas où le HPI est associé avec des troubles neuro-développementaux, une vigilance accrue est à apporter dans la prise en charge de l’enfant, notamment au niveau des aménagements scolaires.
Vous trouverez des informations sur ces différents troubles dans la rubrique neurodiversité.

Pour les adultes, les tests proposés par l’association MENSA sont également de bons indicateurs du HPI, même s’ils ne mesurent pas tous les indices balayés par les tests Weschler.

Caractéristiques du Haut Potentiel Intellectuel

De nombreux ouvrages traitent du Haut Potentiel Intellectuel, selon des approches plus ou moins scientifiques, plus ou moins étayées. Des recherches sont réalisées sur le sujet et donnent lieu à publications qui permettent peu à peu d’obtenir des informations sur le fonctionnement du cerveau des personnes concernées par le Haut Potentiel Intellectuel.

La certitude, c’est que les personnes concernées par le Haut Potentiel présentent un fonctionnement du cerveau particulier, atypique, hors norme :
Le cerveau fonctionne plus rapidement et plus efficacement. Lorsque cette faculté est utilisée, elle implique une rapidité d’apprentissage, notamment de nouvelles notions, ainsi qu’un certain plaisir à entrer dans des apprentissages complexes
Le cerveau est plus rapidement mature, sur le plan développemental. Les apprentissages sont réalisés plus précocement
Les hautes capacités intellectuelles, mesurées par des tests, sont liées aux spécificités mentales précitées

On trouve également des informations sur l’architecture cérébrale spécifique chez les personnes à Haut Potentiel Intellectuel :
Densité de neurones supérieure à la moyenne au niveau de la matière grise
Gaines de myélines plus épaisses au niveau de la matière blanche

Ces deux spécificités sont responsables d’une plus grande capacité à capter l’information, d’une réaction plus importante aux stimuli sensoriels, ainsi que d’une vitesse de traitement de l’information plus rapide.

On parle ici d’une réalité neurologique qui implique que le Haut Potentiel Intellectuel est une spécificité que l’individu présente dès la naissance et qu’il conserve durant sa vie entière.
L’environnement, l’entraînement, peuvent avoir un impact sur le développement des capacités intellectuelles mais ils ne peuvent, à eux seuls, expliquer le Haut Potentiel.

Les impacts au quotidien

La prolifération littéraire au sujet du Haut Potentiel a eu pour effet bénéfique de mettre au grand jour la réalité de cette spécificité cérébrale. Cependant, elle charrie également un certain nombre de stéréotypes qui ont parfois l’effet inverse de celui attendu.

Il est bon de garder à l’esprit que chaque être humain a sa propre personnalité, son propre caractère. Le Haut Potentiel vient colorer ces aspects de l’identité, plus ou moins fortement, et peut impacter la personne concernée dans son rapport au monde, au temps, aux autres.

L’enfant à Haut Potentiel Intellectuel

Des signes du Haut Potentiel peuvent être perçus dès les premiers mois chez l’enfant : regard plus explorateur, attention plus vigilante.
Est également observé un développement psychomoteur plus rapide : la station assise sans soutien vers 6 mois contre 8, par exemple.
Le développement du langage est également un signe possible, pouvant apparaître dès 8 mois, au lieu de 12. Il existe ici un premier risque de dyssynchronie (la dyssynchronie est définie comme étant le décalage de développement qui existe chez un enfant précoce intellectuellement, entre son "intelligence", son "affectivité" et sa "psychomotricité"), l’enfant pouvant être "empêché" physiologiquement de parler. Certains enfants passent également les premières étapes du langage pour élaborer directement des phrases construites.
La précision du vocabulaire est également un signe de Haut Potentiel (l’enfant ne confond pas une "robe" avec une "jupe"). Cette spécificité est souvent persistante.
Par la suite, une nouvelle source de dyssynchronie peut naître avec l’écriture : les capacités cognitives sont présentes, mais pas l’habileté psychomotrice. Il arrive de dire de façon imagée que l’enfant à Haut Potentiel a "deux mains gauches et dix pouces".

Lorsque l’enfant grandit, d’autres signes peuvent apparaître comme :
L’hypersensorialité (ouïe, vue, toucher, odorat, goût) : l’enfant ne supporte pas de toucher certaines matières, est sensible au millimètre de l’étiquette qui continue à dépasser bien qu’elle ait été coupée...
L’hyperacuité : il ressent l’imperceptible autour de lui (au niveau des émotions, de la motricité, de la perception sensorielle) ce qui lui donne un certain don d’intuition, une capacité à ressentir ce qui va se passer après
L’hyperspéculation : l’enfant pense, raisonne, questionne, remet en cause, philosophe, sur tout, tout le temps
L’hyperlatence : l’esprit vagabonde, fait des liens entre des évènements vécus, et tout à coup, eurêka ! L’hyperlatence est à mettre en lien avec la procrastination : tendance à repousser ce qu’il y a à faire pour qu’ensuite cela jaillisse d’un coup

Beaucoup d’enfants à Haut Potentiel présentent également une relation au temps, à l’existence différente des enfants de leur âge. Ils peuvent se poser des questions sur la mort dès l’âge de 3 ans (au lieu de 7 ans pour la majorité des enfants) ce qui les rend sensibles au "temps perdu" : pas une minute à perdre, la vie se doit d’être vécue intensément.
On trouve également chez les enfants à Haut Potentiel un certain sens de l’humour, avec un attrait pour les jeux de mots.
En raison de l’attachement qu’ils accordent au sens des mots, ils peuvent être très susceptibles.
Leur niveau de connaissance sur certains sujets et leur maturité peuvent les amener à être considérés comme insolents, prétentieux.

Selon les résultats de recherches menées au niveau international, les élèves à Haut Potentiel, sont majoritairement en réussite scolaire et ne présentent pas de signes d’anxiété supérieurs à la normal.

De manière assez générale, la curiosité et l’envie d’apprendre doivent être satisfaites. Du côté des parents, cela passe souvent par un budget livres et activités culturelles conséquent.

Cependant, en raison de leur spécificité cérébrale, des besoins ou des difficultés peuvent apparaître.
En effet, les "particularités" des enfants Haut Potentiel peuvent engendrer un décalage. Ils peuvent avoir des difficultés à se faire des amis, notamment en l’absence de centre d’intérêt commun.
En classe, ils peuvent ressentir de l’ennui, du désintérêt. Ils peuvent être agacés par des répétitions de notions qui leur paraissent simples. Des aménagements de scolarité sont possibles et doivent être évalués au cas par cas, toujours dans l’intérêt de l’enfant.

NB : Les caractéristiques citées ci-dessus n’ont rien d’exhaustif et surtout, ne remplacent en rien l’évaluation réalisée par un psychologue ou un médecin formé en neuro-psychologie.

Cécile Perret Conseil met à votre disposition plusieurs solutions pour traiter au cas par cas la situation que vous rencontrez avec votre enfant.

L’adulte à Haut Potentiel

Comme indiqué précédemment, le Haut Potentiel Intellectuel est lié à un fonctionnement cérébral différent de la norme. Par conséquent, l’enfant à Haut Potentiel devient un adulte à Haut Potentiel.

Ici encore, des recherches menées au niveau international montrent plutôt que le Haut Potentiel est majoritairement synonyme de réussite tant personnelle que professionnelle.

Il s’avère cependant que, la question du Haut Potentiel étant mise en avant depuis peu, de nombreux adultes concernés n’ont pas été identifiés pendant l’enfance. Cela a pour conséquence que certains découvrent cette particularité sur le tard, et ont besoin de revisiter leur vie au travers de ce prisme.
Le sentiment de décalage ressenti, le besoin constant d’apprendre, l’ennui rapidement atteint dans une nouvelle fonction, un nouveau métier, prennent alors tout leur sens.

Les caractéristiques reconnues aux adultes à Haut Potentiel sont les suivantes :
Grande capacité de compréhension
Capacité à comprendre rapidement les nouvelles notions et nouveaux concepts
Curiosité, soif d’apprendre
Excellente mémoire, à court et à plus long terme
Créativité et besoin d’innovation
Appétence pour le traitement des problèmes complexes en lien avec une capacité d’analyse globale et rapide d’une situation

Comme pour les enfants, la littérature concernant les adultes à Haut Potentiel est profuse et propose des clés de lecture qu’il est bon de prendre, parfois, avec un certain recul.
Les traits de fonctionnement que l’on retrouve le plus souvent sont :
Un grand sens de la justice
Perfectionniste (peur de l’échec)
Slasheur
Besoin aigu de sens
Rapport à l’autorité compliqué
Sentiment d’imposture
Tendance à la procrastination
Ennui
...

Ces traits de caractère ne sont pas réservés aux adultes à Haut Potentiel mais, lorsque c’est le cas, ils peuvent prendre un caractère envahissant pouvant parfois générer des souffrances psychologiques nécessitant l’accompagnement d’un professionnel (psychiatre, psychologue...).

Cécile Perret Conseil propose aux adultes à Haut Potentiel plusieurs accompagnements leur permettant de faire le point sur une situation, de prendre des décisions éclairées et de faire en sorte que le Haut Potentiel soit vécu comme un atout, une chance, une richesse.

Un peu d’histoire

C’est en 1905 que deux français, Alfred Binet, psychologue, et Théodore Simon, psychiatre, publient dans la revue "L’année psychologique" plusieurs articles présentant la première version de l’échelle métrique de l’intelligence : le test "Binet-Simon". (Huteau, 2006)
A l’origine, ce test a été conçu par Binet comme outil de diagnostic de la débilité mentale en vue de recrutement pour les classes dites de perfectionnement, décidées par une commission de travail du ministère de l’instruction publique.
Si l’impact du travail de Binet a été limité en France, il a eu davantage d’influence aux Etats-Unis et en Angleterre. C’est Henry Goddard, psychologue américain, qui fait la propagande du test Binet-Simon dans son pays et en propose, en 1911, la première adaptation. Il est suivi par Lewis Terman qui adaptera le test aux enfants américains établissant alors le test de Stanford-Binet (Fagot, 2000-2001).
En 1912, le psychologue allemand William Stern reprend les travaux de Binet et invente le concept de Quotient Intellectuel appelé communément QI (Lacaze, 2017).
Les travaux de Lewis Terman et de Maud Merrill visent à l’amélioration du Stanford-Binet. Le test de Terman-Merrill (appelé aussi new Stanford test) est créé en 1937.
Les critiques concernant le test de Terman-Merrill conduisent l'Américain David Wechsler, chef de clinique à New-York, à mettre au point, en 1939, une autre échelle de mesure de l'intelligence. Wechsler abandonne la notion d'âge mental au profit d'une méthode statistique.
Le QI de Wechsler dégage un profil dans le groupe d'âge et non une vitesse de développement. La représentation graphique d'une population testée donne une courbe en cloche, dite courbe de type Gauss, correspondant à une loi statistique normale de moyenne 100 et d'écart type de 15 (Test de Terman-Merrill).
De nos jours, les échelles de Wechsler sont majoritairement utilisées, validées dans la plupart des pays et adaptées aux références culturelles de chaque pays dans lequel elles sont utilisées. En France, seules les échelles de Wechsler et le K-ABC sont scientifiquement reconnues et validées. Ces échelles sont régulièrement révisées afin de les adapter à l'évolution des connaissances. Le minimum mesurable avec ces échelles est de 40, le maximum de 160.

L’intelligence, c’est ce que mesure mon test.

-Alfred BINET

L’intelligence est la capacité globale et complexe de l’individu d’agir dans un but déterminé, de penser de manière rationnelle et d’avoir des rapports utiles avec son milieu.

-David WECHSLER

Bibliographie

Articles

Fagot, M. (2000-2001, décembre-janvier-février). Alfred Binet et l’invention des tests d’intelligence. Sciences Humaines.
Huteau, M. (2006, février). Alfred Binet et la psychologie de l’intelligence. Le Journal des psychologies, pp. 24-28
Lacaze, J. (2017, novembre 9). L’histoire du QI. Consulté le janvier, 4, 2020, sur National Geographic :
https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2017/05/lhistoire-du-qi
Test de Terman-Merrill. (S.d.). Consulté le février 4, 2020, sur Psychaanalyse :
https://psychaanalyse.com/pdf/Test_de_Terman_Merrill.pdf


Livres

Bost Cécile, Différence & souffrance de l’adulte surdoué, Vuibert pratique, 2013 (L’édition la plus récente a vu une évolution du titre : Être un adulte surdoué. Bien vivre avec soi-même et avec les autres, Vuibert, 2019)
Chardon Nathalie, Gié Catherine, Atout précoce J’accompagne mon enfant à haut potentiel, Chronique Sociale, 2016
Cuche, C., Brasseur, S. (2017). Le haut potentiel en questions: Psychologie grand public. Belgique: Mardaga
Clobert Nathalie, Gauvrit Nicolas (sous la direction de), Psychologie hu haut potentiel, De Boeck supérieur, 2021
Jaffré Yann-Gaël, Travail, emploi & Douance, Editions l’Harmattan, 2019
Nusbaum Fanny, Revol Olivier, Sappey-Marinier Dominic, Les Philo-cognitifs Ils n’aiment que penser et penser autrement, Odile Jacob, 2019
Romengas Chloé, Rayures et ratures, Chloé Romengas, 2018
Tordjman Sylvie, Aider les Enfants à haut potentiel en difficulté Repérer et comprendre, évaluer et prendre en charge, PUR, 2010
Wahl Gabriel, Les adultes surdoués, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2019
Wahl Gabriel, Les enfants intellectuellement précoces, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2019

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