Entre éthique et business : une frontière fragile dans l’accompagnement de la neurodiversité
15 avril 2025Être consultante en neurodiversité, c’est naviguer sur une ligne subtile entre deux mondes : celui de l’engagement éthique et celui des impératifs commerciaux. Sincèrement, c’est un équilibre délicat qui demande une vigilance constante. 🌍
La neurodiversité, ce n’est pas une tendance ou un levier marketing. C’est une réalité humaine qui mérite respect, et toute dérive opportuniste peut nuire aux personnes que l’on souhaite accompagner. Alors, comment éviter de franchir cette ligne et préserver la sincérité de ma démarche ? 🤔
Les fragilités de la frontière
Cette frontière devient particulièrement fragile lorsque l’on ressent une pression pour « produire des résultats » rapidement (et pouvoir vivre de son activité) ou répondre aux attentes de clients qui ignorent les nuances et la complexité de la neurodiversité. Le danger réside dans la tentation de simplifier à outrance les besoins des personnes neuroatypiques, d’utiliser des récits inspirants uniquement pour vendre, ou de proposer des solutions un peu « miracles » (avec force d’arguments pseudo-scientifiques).
Un autre défi est la standardisation. En cherchant à optimiser nos processus, on risque de réduire les individus à des catégories, des diagnostics, ou des « cases » préformatées. Ces réductions ne rendent pas justice à la richesse et à l’unicité de chaque expérience humaine.
Quelques Red flags à surveiller :
1️⃣ La glorification excessive : Si une prestation met trop l’accent sur des « miracles » ou des résultats instantanés, il est préférable de se méfier. L’accompagnement éthique repose sur un travail patient et adapté.
2️⃣ L’absence d’écoute des parties prenantes : Si les solutions sont imposées sans consultation ou sans prendre en compte les besoins individuels des personnes concernées, c’est un signal d’alerte majeur.
3️⃣ Le manque de transparence : Que ce soit sur les objectifs, les limites ou les coûts, toute opacité peut entacher la confiance et l’intégrité d’une démarche.
4️⃣ La réduction au « buzzword » : La neurodiversité ne peut être un simple mot à la mode utilisé pour attirer des opportunités sans un véritable investissement humain et professionnel derrière.
L’esprit critique : une boussole essentielle
Face à ces défis, l’esprit critique devient un allié indispensable. Il ne s’agit pas seulement de questionner les pratiques des autres, mais aussi de se remettre soi-même en question. Suis-je en train de répondre à un besoin réel ou à une demande formatée par des attentes sociétales ? Mes prestations respectent-elles réellement la diversité des besoins ou s’inscrivent-elles dans une logique de productivité ?
L’esprit critique permet aussi de détecter les dérives dans mes propres pratiques et de rester ancrée dans mes valeurs. Cela implique d’accepter les retours, parfois inconfortables, des personnes que j’accompagne et des pairs avec qui j’ai des relations de confiance.
Une vigilance de chaque instant
Accompagner des personnes neuroatypiques exige pour moi de rester profondément connectée à mes valeurs et à une éthique authentique. Cela signifie aussi accepter de dire « non » lorsque certaines demandes ou situations mettent en péril la qualité de l’accompagnement.
Ce que je construis n’est pas simplement une entreprise, mais un impact durable sur des vies et sur une société plus inclusive. Cette responsabilité est lourde, mais elle est aussi une source d’inspiration infinie. 💙
Et vous, quelles sont vos réflexions sur cet équilibre entre business et éthique ? Quels défis et red flags avez-vous rencontrés dans vos propres activités ? Nous pouvons échanger pour apprendre et grandir dans nos pratiques. ✨
#Neurodiversité #Éthique #Inclusion #EntrepreneuriatResponsable