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Généralités

La Neurodiversité appelée aussi Diversité Cognitive désigne l’ensemble des variations de la cognition humaine. Elle rend compte des différences neurologiques, c’est à dire d’un fonctionnement inhabituel du cerveau.

A l’origine, le terme de Neurodiversité était uniquement appliqué à l’autisme.
Peu à peu, il est devenu un terme générique regroupant plusieurs neuroatypies, nommées également neuroatypicités ou neurodivergences, comme les troubles dys, le Trouble du Spectre de l’Autisme...

La diversité cognitive concerne entre 15 et 20% de la population, soit 10 à 13,5 millions de personnes en France. C’est une différence invisible et sa prise en compte, tant dans le milieu scolaire que professionnel, reste insuffisante, souvent par manque d’information.




Cécile Perret Conseil agit pour faire évoluer les représentations autour de la Neurodiversité et veille à proposer des informations scientifiquement étayées et mises à jour.

Cécile Perret Conseil s’intéresse en particulier aux neuroatypies suivantes :
Dyslexie
Dysorthographie
Dyscalculie
Dyspraxie/Dysgraphie
Dysphasie
Haut Potentiel Intellectuel
Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH)
Trouble du spectre de l’Autisme (TSA)

En dehors du Haut Potentiel Intellectuel, l’ensemble des neuroatypies sont définies dans le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (en anglais, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) dans sa 5ème version, appelé DSM-5.

Le Haut Potentiel n’est pas un handicap et ne donne pas lieu à un diagnostic. Il se caractérise cependant par un fonctionnement "surefficient" du cerveau, ce qui justifie sa classification dans le terme générique de neurodiversité.

Les autres neuroatypies (les troubles dys, le TDAH et le TSA) sont classifiées, dans le DSM-5, comme des troubles neurodéveloppementaux :

"Les troubles neurodéveloppementaux sont un ensemble d’affections qui débutent durant la période du développement. Ces troubles se manifestent typiquement précocement durant le développement, souvent avant même que l’enfant n’entre à l’école ; ils sont caractérisés par des déficits du développement qui entraînent une altération du fonctionnement personnel, social, scolaire ou professionnel."

Le DSM-5 propose, pour chaque trouble, la liste des critères permettant d’effectuer le diagnostic, des informations sur la prévalence, les caractéristiques, l’évolution... C’est un manuel de référence au niveau mondial.

Le DSM-5 classifie les différents troubles neurodéveloppementaux.
Ceux qui nous intéressent sont :
Les Troubles Spécifiques des Apprentissages (TSAp)
Les Troubles du Développement des Fonctions Langagières et Motrices
Le Trouble du Spectre de l’Autisme
Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité

Les Troubles Spécifiques des Apprentissages : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie

Les troubles neurodéveloppementaux répertoriés comme troubles spécifiques des apprentissages (TSAp) sont :
La dyslexie : trouble spécifique des apprentissages avec déficit en lecture
La dysorthographie : trouble spécifique des apprentissages avec déficit de l’expression écrite
La dyscalculie : trouble spécifique des apprentissages avec déficit du calcul

Le DSM 5 précise quatre critères diagnostiques communs aux TSAp :
Les difficultés à apprendre et utiliser des compétences scolaires ou universitaires, comme en témoigne la présence d’au moins un des symptômes suivants ayant persisté pendant au moins 6 mois, malgré la mise en place de mesures ciblant ces difficultés : Lecture des mots inexacte ou lente et réalisée péniblement
Difficultés à comprendre le sens de ce qui est lu
Difficultés à épeler
Difficultés d’expression écrite
Difficultés à maîtriser le sens des nombres, les données chiffrées ou le calcul
Difficultés avec le raisonnement mathématique

Les compétences scolaires ou universitaires perturbées sont nettement au-dessous du niveau escompté pour l’âge chronologique du sujet, et ce de manière quantifiable. Cela interfère de façon significative avec les performances scolaires, universitaires ou professionnelles, ou avec les activités de la vie courante, comme le confirment des tests de niveau standardisés administrés individuellement ainsi qu’une évaluation clinique complète. Pour les individus âgés de 17 ans et plus, des antécédents avérés de difficultés d’apprentissages perturbantes peuvent se substituer à une évaluation standardisée.
Les difficultés d’apprentissage débutent au cours de la scolarité mais peuvent ne pas se manifester entièrement tant que les demandes concernant ces compétences scolaires ou universitaires altérées ne dépassent pas les capacités limitées du sujet (par exemple, lors d’examens chronométrés, de la lecture ou de la rédaction de rapports longs et complexes dans un délai bref, d’une charge de travail intellectuel excessivement lourde).
Les difficultés d’apprentissage ne sont pas mieux expliquées par un handicap intellectuel, des troubles non corrigés de l’acuité visuelle ou auditive, d’autres troubles neurologiques ou mentaux, une adversité psychosociale, un manque de maîtrise de la langue de l’enseignement scolaire ou universitaire ou un enseignement pédagogique inadéquat.

C’est en s’appuyant sur ces critères que le médecin pourra décider d’investiguer pour diagnostiquer l’éventualité de troubles spécifiques des apprentissages.

Les Troubles du Développement des Fonctions Langagières et Motrices : dysphasie ou Trouble Spécifique du Langage Oral, dyspraxie ou Trouble Développemental de la Coordination, dysgraphie

Les troubles neurodéveloppementaux répertoriés comme troubles du développement des fonctions langagières et motrices sont :
La dysphasie : trouble spécifique du développement de la parole et du langage
La dyspraxie : trouble spécifique du développement moteur
La dysgraphie : trouble spécifique de l’écriture

Le DSM-5 ne mentionne pas spécifiquement la dysphasie mais inclut le trouble du langage au sein des troubles de la communication.
Les critères du DSM-5 du trouble de langage sont :
Difficultés persistantes d’acquisition et d’utilisation du langage dans ses différentes modalités (c'est-à-dire langage parlé, écrit, langage des signes ou autre forme) dues à un manque de compréhension ou de production incluant les éléments suivants : Vocabulaire restreint (connaissance et utilisation des mots).
Carence de structuration de phrases (capacité d’assembler des mots et de les accorder afin de former des phrases selon les règles grammaticales et morphologiques).
Déficience du discours (capacités d’utiliser le vocabulaire et d’associer des phrases pour exprimer ou décrire un sujet ou une série d’événements, ou pour tenir une conversation).

Les capacités de langage sont, de façon marquée et quantifiable, inférieures au niveau escompté pour l’âge du sujet. Il en résulte des limitations fonctionnelles de la communication efficiente, de la participation sociale, des résultats scolaires, du rendement professionnel, soit de manière isolée, soit dans n’importe quelle combinaison.
Les symptômes débutent dans la période précoce du développement.
Les difficultés ne sont pas imputables à un déficit auditif ou à d’autres déficiences sensorielles, à un déficit moteur cérébral ou à une autre affection neurologique ou médicale, et elles ne sont pas mieux expliquées par un handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel) ou par un retard global du développement.

Le DSM 5 mentionne la dyspraxie comme un terme également utilisé pour le trouble développemental de la coordination (TDC), appelé également « syndrome de l’enfant maladroit ». Les difficultés pour l’écriture sont citées comme une possible évolution du TDC : la dysgraphie et la dyspraxie sont donc présentées conjointement dans ce site.
Les critères diagnostiques du DSM 5 sont :
L’acquisition et l’exécution de bonnes compétences de coordination motrice sont nettement inférieures au niveau escompté pour l’âge chronologique du sujet compte tenu des opportunités d’apprendre et d’utiliser ces compétences. Les difficultés se traduisent par de la maladresse ainsi que de la lenteur et de l’imprécision dans la réalisation de tâches motrices.
Les déficiences des compétences motrices du 1er critère interfèrent de façon significative et persistante avec les activités de la vie quotidienne correspondant à l’âge chronologique et ont un impact sur les performances universitaires/scolaires, ou les activités préprofessionnelles et professionnelles, les loisirs et les jeux.
Le début des symptômes date de la période développementale précoce.
Les déficiences des compétences motrices ne sont pas mieux expliquées par un handicap intellectuel (un trouble du développement intellectuel) ou une déficience visuelle et ne sont pas imputables à une affection neurologique motrice.

Nota Bene

En France, les troubles dys sont majoritairement appelés Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages (TSLA).

Le Trouble du Spectre de l’Autisme et le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité font chacun l’objet d’un chapitre particulier dans le DSM-5.

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